MOSTY, l'interview de la game breaker du rap ivoirien

Mosty nous a accordé un entretien pour faire le point sur sa jeune carrière et nous donner plus d'indices sur la recette de son rap ! On vous laisse découvrir une artiste qui n'est qu'à l'aube de son succés !

Peux-tu nous en dire plus sur tes origines, d’où tu as grandi et ton environnement ?

A l’état civil moi c’est Nolwen Kouadio. J’ai grandi à Port-Bouët précisément dans le sud d’Abidjan en Côte d’Ivoire. J’ai un brassage culturel donc ma mère vient de Bassam (au sud de la Côte d’Ivoire) et de Daloa (à l’ouest), elle est Appolo Bété et mon père lui vient du centre du pays Il est baoulé. J’ai grandi dans une famille de 5 enfants dans un quartier résidentiel où c’était la danse et le sport qui étaient bien vu par les autres. J’ai donc commencé très tôt la danse, à l’âge de 3 ans je dansais déjà. J’ai commencé le Taekwondo et mes combats à 5 ans. J’étais dans un tourbillon d’euphorie malgré que ma mère n’est pas vécue avec nous, elle se cherchait comme on dit, en Europe. C’était un univers très masculin chez moi, mon père jouait le rôle des deux parents. Ça m’a permis d’être mûre très vite mentalement, et ça a créé une indépendance assez forte. Je ne viens pas d’une famille aisée, mon père se débattait pour nous mettre dans des écoles de qualités. Il n’avait jamais de vacances. Cet esprit de compétition est en moi. J’affrontais d’autres petites cités qui venait danser dans mon quartier pour rassembler le maximum de d’argent possible pour kiffer avec mes amis dans les allocodromes (stand de vente de bananes plantains grillés). Une vie très active. La musique était aussi beaucoup présente car mon papa me faisait écouter Alpha Blondy, Meiway, Soum Bill etc. et mon aîné était rappeur.

« Mosty» ça vient d’où ?

« Mosty » c’est le diminutif de « Mostweirdgyal » (Fille la plus bizarre) qui est mon nom d’Instagram. Le faire plus court allait faciliter le bouche à oreille pour ceux qui arrive pas à le prononcer.

La musique a toujours été une passion chez toi ? Comment as-tu commencé à rapper ?

La musique a été une passion naissante. A force de faire mes vidéos musicales qui faisais rire où les gens m’incitaient à rentrer au studio, j’ai fini par franchir le pas avec Mr Behi (beatmaker ingé son) qui m’a pris sous son aile et m’a appris. Pour ma part j’ai appris la musique j’ai aimé la musique de tout mon cœur et c’est de la qu’est née la passion.

Ton premier EP, Aya De Didievi, est sorti en Décembre 2020, quels sont les messages que tu essaies de transmettre par ton rap ? et qu’elles ont été tes inspirations pour écrire ce premier EP ?

Je fais un rap « enjaillement ». Et selon moi ma musique transmet seulement la joie. C’est un projet où justement, là où certains vont être trop sérieux, moi je captive le public ivoirien et international par des paroles censées mais qui ont seulement pour but de faire « turn up » l’auditeur. Si tu réécoutes, tu entendras des choses que tu n’as pas entendu à la première écoute, des choses construites et percutantes, parce que tu étais occupé à danser.

Quels sont les artistes qui t’inspirent en ce moment ?

Je vis dans les classiques. Très Notorious big, Tupac, Les premiers sons de T-Pain dans sa conquête de l’auto tune. Bien sûr y a des classiques ivoiriens tels que Debordo Leekunfa, Jet set, Alpha Blondy, ou un classique pas trop classique qui est Stromae. Les plus récents que j’aime je crois c’est Koffee et Fireman.

C’est quoi tes prochains projets et tes objectifs pour l’année 2021 ?

Plusieurs surprises, beaucoup de gros feats. Je vais vous faire découvrir des univers différents de ce que je fais d’habitude mais avec la touche Mosty. Je veux tout péter et le meilleur reste à venir.